vendredi 22 avril 2011

A Vendredi de Pâques, on repense féminisme !

Jour férié oblige, les recherches de boulot sont un peu au point mort... Et mon addiction au beurre d'érable n'a pas pu être satisfaite ! ;-)

Alan tend à se préparer pour sa première interview qui aura lieu lundi (par téléphone), je croise très fort les doigts pour lui ! Et moi je commence (enfin ! ) mes cours d'anglais "intensifs" (tout est relatif) à raison de 2h par jour pendant un mois, dès le 3 mai. Et si vous venez à Toronto, je vous recommande LSC pour ça ! Cours d'anglais gratuits avec dépôt de garantie de présence ! J'apprécie le concept !

Mon premier contact avec l'association végétarienne de Toronto s'est très bien passé et j'ai pu parler de mon souhait de devenir bénévole dans leur asso. Je rappelle que le "volunteering" est très bien vu et donc fortement conseillé au Canada. J'ai donc pu rencontrer l'une des principales bénévoles, Taunyaqui avait accouché d'un petit bout, 7 semaines auparavant, dont je n'ai pas bien compris le prénom ! Ce petit bout a une maman végane qui se porte à merveille, le petit bout aussi, tout sourire (jusqu'aux oreilles) qu'il est !

Rêverie - Christèle et Eléonore 16 mois
Ce détail me fait venir à deux autres points, qui font partie des idées que je défends en tant que féministe : celui de pouvoir amener bébé au travail et l'allaitement au long cours ou ce qu'on peut appeler maladroitement le "sevrage" naturel. Au Canada, c'est, il se trouve, une pratique qui se fait. De façon courante je ne sais pas honnêtement (en tout cas pour l'instant), mais qui en tout cas ne choque pas, se pratique, se développe, et est soutenue... J'ai eu l'occasion de rencontrer et d'entendre parler de femmes qui allaitaient au long cours. Ca m'a fait plaisir d'avoir pu parler avec l'une d'entre elles, et cela m'a conforté dans mes choix futurs.

Deux textes lus très récemment expliquent très bien mes points de vues sur la question que je partage avec vous sur ce blog.

Les bébés au travail, ça marche !

Pour en finir avec le concept de sevrage


Ce site est devenu une référence pour moi en matière de maternage d'ailleurs. Oui les idées exposées ci-dessus sont en rapport avec le maternage... Ou comment concevoir autrement nos relations avec nos enfants...


mercredi 20 avril 2011

Pendant que je cherchais un job...

J'étais commis de pancakes ce matin. L'auberge de jeunesse offrait en échange une nuit gratuite. Je me suis donc levée aux aurores pour faire un peu d'économies... Tant qu'à faire hein...

Demain soir je rentre en contact pour la première fois avec l'Association Végétarienne de Toronto. Il me tarde puisque je compte bien m'y investir assez rapidement. La recherche de job est toujours en cours, je croise les doigts pour certains "health and organic foods stores" où ils cherchaient du monde (hiring) et j'espère commencer mes cours d'anglais cette semaine, histoire d'être un peu plus à l'aise même si ça va de mieux en mieux, bien obligé ! ;-)

Niagara Falls sera donc pour plus tard. Ma famille y va demain, nous on reste à Toronto en attendant qu'il fasse meilleur pour y aller...

Découvertes de Toronto...












lundi 18 avril 2011

Toronto La Grande.....


La CN Tower visible de l'une
des fenêtres de notre étage.

Le voyage fut difficile accumulant fatigue et énervement.

Nous avons su à notre dépend que la vie au Canada est relativement compliquée sans carte de crédit. Nous n'avions pas eu la possibilité de réserver notre billet de bus sur internet puisque nous n'avions pas encore ouvert de compte à ce moment là. C'était le jeudi 14 avril. Par mauvaise surprise, nous avons donc payé 62,09$ au lieu de 43,85$. Ici, les transports sont résolument chers... Il faudra penser "alternatives" si possible à l'avenir... (comme le co-voiturage !)

***

Le voyage vers Toronto est la triste occasion de croiser plusieurs véhicules de la mort... Emmenant ses condamnés vers l'abattage. Des bovins à ce que j'ai pu apercevoir...

La fatigue est forte, je prête peu attention à ce qui m'entoure...

Le bus entre dans Toronto La Grande, l'immensité incarnée, contrastant entre quartiers résidentiels, grattes-ciels, la CN Tower (emblème de la ville), vieux bâtiments, parcs et autres zones... Cette mégalopole m'effraierait presque... Je ne sais où poser mon regard tellement il y a à voir...

L'une des artères de Toronto (Queen St. ?)
entre lumières et dentelles...
Des images de films américains défilent dans ma tête. Des courses poursuites se finissent en cul de sac dans ces rues trop étroites qui passent l'une après l'autre devant mes yeux. Ce n'est que mon imagination. Ce qui l'est moins c'est la dure loi de la ville qui s'applique peut-être encore plus ici... Misère et mendicité...

Début de découverte, une fois dehors, des immenses rues, des sirènes des véhicules de pompiers ou de police à vous péter les tympans et qu'on croirait sortir tout droit d'un film, de la diversité croisée à chaque coin de rue, magasins, places, squares, écureuils, humains en tout genre, bruits, espaces, bâtiments... Je ne peux rien résumer en quelques lignes, mes photos feront pour moi.

En allant vers le downtown
reconnaissable à ses grattes-ciels...

La première soirée au youth hostel nous a achevé avec quelques petites complications sans grande importance mais qu'une fatigue mal gérée a fait décupler... Cette dernière ne m'a paradoxalement pas laissé dormir... Je n'ai pas pour habitude de bien gérer le stress. Ma teinture-mère à la valériane et au houblon fraîchement achetée dans un health store de Bloor St. m'aide à récupérer ;-).

Notre youth hostel, joyeusement pris en photo à l'arrache...

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Dimanche 17 avril 2011

Je suis la seule fille de la chambre 120, dans un étage majoritairement composé de français. Global village Packpapers est une auberge de jeunesse se trouvant dans le towntown entre Spadina Ave. et King St. W.
Faisant partie de ces bâtiments usés par le temps, nous l'avions scrupuleusement choisi parce qu'il ne contient pas de bedbugs. Le prix reste une option secondaire, la priorité étant ailleurs : les bedbugs sont devenus problème de santé publique à Toronto. Ce sont des punaises de lit qui vous dévore tels des puces en plus voraces... Comme aucun moyen efficace pour s'en débarrasser n'a l'air d'être encore connu si ce n'est une bonne grosse lessive à eau très chaude, il vaut mieux les éviter et jouer sur la prévention ou sur l'anticipation comme vous préférez.

J'aime cette ville. Elle ne m'effraie plus, il y a trop de choses à faire et à découvrir pour qu'elle puisse m'effrayer. Toronto est une ville de business et d'administration donc le français se croise encore beaucoup. Il me faudra aller davantage vers l'Ouest si je veux vraiment l'éviter. C'est bien, ça permet une jolie transition et puis ne l'oublions pas, le Canada est un pays officiellement bilingue et ceci est le résultat d'une longue Histoire.

Quartier résidentiel côtoyant les grandes artères de Toronto.
Ici tout se mélange.
Monument servant de rond-point
quelque part entre Spadina Ave. et Bloor St.
Walk of Fame, King St. W.

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Les choses avancent....

Notre compte a enfin été ouvert et nous avons eu la joie de trouver une banque qui propose une carte de débit qui fasse visa. La CIBC est à notre connaissance la seule banque à proposer ça. Nous étions ravis. On va enfin pouvoir payer librement sur internet.

Le système bancaire canadien nous est, à ce jour, moins obscur ! C'est ça de pris !

mercredi 13 avril 2011

De l'ile Wolfe au beurre d'érable


Première visite de l'ile Wolfe, un peu pris de vitesse cette visite... Peu de temps pour s'imprégner et faire de jolies photos. Nous y reviendrons j'espère plus tard dans l'année.



29 kilomètres à parcourir, premier aperçu d’une ile devenu lieu d’expérimentation et de développement de l’éolien... Elles sont si nombreuses : leurs turbines se font peut-être trop entendre et finissent par lasser les habitants de l'ile (86 selon cette source)... Pour l'instant, la conclusion en est que n'importe quelle énergie développée par l'humain possède ses bon côtés et ses moins bons... Même l'éolienne. Et le bruit généré par la turbine n'est qu'un détail. Malgré tout, je suis et je reste une fervente défenseure des énergies renouvelables.



 La végétation peine à se déployer sur cette terre relativement pauvre (à l'exception de rares endroits où les arbres sont plus hauts), marécageuse dans certaines zones mais cette ile reste un endroit calme et paisible pour les humains. Les barbelés sont par contre bien visibles dès qu'il s'agit d'enfermer des animaux qu'ils soient vaches, veaux ou chevaux...


Je déplore que ce cheval soit tout seul dans cet enclos (la structure sociale des chevaux est une structure de petit harem en réseau, ce qui veut dire qu'un cheval ne doit pas vivre seul.). Je suis venue rompre son ennui deux minutes...




L'ile Wolfe sépare le territoire canadien des Etats-Unis (Etat de New-York) et est habitée par environ 1200 humains en hiver, davantage en été, et je ne sais combien d’animaux non-humains (bovins, chevaux…). Marysville est la plus grande communauté de l'ile avec sa bakery et son Beer Store.




Jolies vues également... Et vraiment, faudra revenir en été =) !







Les joies de la découverte du beurre d'érable et des bagels (non pris en photo) : affreusement bon !


Pour info, le beurre d'érable c'est du sirop d'érable monté en température et malgré le terme employé, il n'y pas un gramme de gras.

Prochaine étape : visiter une cabane à sucre ?? =)

(rajouts de photos plus tard)



vendredi 8 avril 2011

Le Cri de la Carotte


"Mais la carotte, quand on l'arrache, elle crie non ?" Jean-Bernard

Voilà par quoi on se fait accueillir. Ces mots, n'importe quel végétarien qui se respecte, a au moins une fois dans sa vie entendu ces mots, directement ou indirectement. C'est une espèce de case obligatoire tellement c'en est répétitif...

Ce livre, je l'ai quasiment fini. (et dire que je trouve même le temps de lire dans cette période un peu nomade.)

Tout simplement génialissime =). Je l'ai réellement apprécié.

L'auteur Sandrine Delorme (que j'ai d'ailleurs eu le plaisir de rencontrer au Paris Vegan Day) raconte son parcours qui d'une certaine manière ressemble au mien. Echos de ce que j'ai pu vivre et de ce que je vis encore, ce livre est aussi une aide à qui souhaite gagner en efficacité dans son militantisme. Truffé de citations toutes plus pertinentes que les autres, cet ouvrage s'est juste transformé en véritable manuel scolaire...

La présence d''Insolente Veggie (que je connais personnellement, la classe non ? ;-), à travers ces deux (seules) illustrations, donne sa petite touche d'humour addictive.

"Depuis une quinzaine d'années, j'ai évolué peu à peu vers des habitudes de consommation très différentes de celles de mon enfance et très éloignées de celles qui ont cours dans mon pays, la France.


Le fil conducteur de ce parcours est mon refus de cautionner la souffrance animale.


On m'a souvent demandé de m'expliquer, de raconter pourquoi et comment j'en étais arrivée là. L'idée de ce livre a alors germé. Née du désir de répondre à des interrogations, elle s'est cependant par la suite enrichie de la volonté d'aider ceux qui s'aventurent - ou qui souhaiteraient s'aventurer - sur une route similaire à la mienne.


Bienvenue aux esprits curieux !


Bienvenue, aussi, à ceux qui ne veulent plus participer au massacre institutionnalisé."

Alan aussi s'y est retrouvé. Nous n'avons pas eu le même cheminement à ce sujet et m'a confié qu'il se sentait plus proche de la réflexion de Jacques Boutault, (maire du 2ème arrondissement de Paris) l'auteur de la préface :

A propos du choix de menus végétariens une fois par semaine, dans les cantines du 2ème arrondissement de Paris

"[...]Mais au fond pourquoi ce choix ? D'abord pour des raisons environnementales : la production de viande est très polluante et très consommatrice d'espace, c'est l'aliment donc l'empreinte écologique est la plus importante. Pour des raisons de santé ensuite : notre alimentation trop carnée est à l'origine de problèmes de surpoids et d'obésité, ce qui est largement démontré par la médecine.


La troisième raison [...] est tout simplement éducative, donc culturelle. Il s'agit de montrer qu'il est possible de se nourrir autrement qu'en mangeant de la viande tous les jours à tous les repas. Apprendre aux enfants la diversité des façons de se nourrir participe de l'éducation, cela les enrichit et les prépare mieux pour l'avenir.[...]"

La quatrième raison c'est plutôt la mienne, mon cheminement, ma principale raison qui m'a servi de déclic pour quitter progressivement l'éducation qu'on m'avait transmis dans mon enfance... Et ces images de violences insoutenables, qui me resteront en mémoire jusqu'à la fin de ma vie... Une violence banalisée, profondément injuste et incompréhensible, spéciste... Petit à petit on apprend à mettre des mots sur ce que l'on ressent, on découvre des alternatives...
Et on ose tout remettre en question...

Cette raison est celle qui est largement évoquée, par la suite, par Sandrine Delorme.

L'éthique et la condition animale.

"[...] C'est que la démarche est profondément subversive. Elle remet en cause des situations acquises, des habitudes anciennes et se heurte à de farouches résistances d'ordre psychologique, économique et culturel. Les enjeux sont colossaux et derrière le respect de la condition animale se dessine tout un projet de société. Radicalement différent. Une société plus humaine, moins compétitive, profondément respectueuse de la vie.[...]"


A lire sans modération... (et je posterai sans doute un peu plus tard des passages qui m'ont le plus parlé, citations comprises ;-)

Repérages



Je crois que je n’ai jamais vu autant d’écureuils de toute ma vie… Rencontres quasi quotidiennes... Vais-je aussi finir par les ignorer ? (aucun rapport avec la photo ci-dessus ;-)

Ma grand-mère et une cousine sont arrivées chez ma tante depuis quelques jours. Ma cousine est repartie direction Québec, le lendemain de son arrivée à Kingston tandis que ma grand-mère semble perdue dans ce monde nouveau et trop grand pour elle…

Des joueurs de hockey amateurs que l'on croise dans les rues (Tim Hortons, créateur de la fameuse chaîne de restaurant canadienne, était un ancien joueur de hockey ! Ces restaurants sont absolument omniprésent et ceci jusque dans les universités.), aux équipes de football américain, des boutiques à l'intérieur d'un College aux magasins de "Wine&beer kits" et j'en passe. Ce ne sont que quelques exemples.

A propos du dernier, le vin coûte trop cher ici. Pour pallier ceci, des "stores" se sont crées pour permettre aux canadiens de faire leur propre vin. Et idem pour la bière. Tout est vendu en kit : des ingrédients de base aux étiquettes de bouteilles... Découverte intéressante mais qui ne garantit pas aux fabricants maisons de ces breuvages de faire de bons produits... Là c'est une autre histoire. A chacun son savoir-faire... ou pas.

Magasins qui font partie du paysage canadien.
Exemple de ce qu'on peut y trouver. Bières en kits...
Un autre truc très très sympa pour nous, ce sont ces boutiques où tout ce qui peut être vendu en vrac et sans nécessité de conservation au frais est disponible pour pas trop cher. Des noix aux farines, des céréales aux légumineuses en passant par tous les types de sucres et sucreries... Et bien d'autres encore.


Immenses rayons de "vracs"...

Nous sommes donc encore dans les petits repérages. Déjà il me faut le temps de m'habituer au dollar et à la taxe de 13% sur chaque achat...


Bientôt, nous laisserons la famille pour descendre à Toronto… Immense métropole, lieu de passage international sans doute, là où on trouvera du travail on l’espère, paradis des vegans assurément… Toronto, se trouve à 3h en voiture de Kingston et fait également face au lac Ontario, immense lac qui nécessite probablement une douzaine d’heure pour le contourner (D'après Alan, c'est plutôt 9h en prenant l'autoroute et sans aucun arrêt. Bon ben je me trompe de peu si on inclut d'autres routes et des pauses non ? ;-)). D’ailleurs « Niagara Falls » se trouve également autour de ce lac, au sud, proche de la frontière américaine. Il est prévu d’y aller prochainement.

lundi 4 avril 2011

Escapades au downtown et à la marina - quelques aperçus au gré de nos pas...


Ne pas franchir la ligne... "Bel"accident
en plein downtown à quelques pas de là...



Quelques envies...


Hôtel de ville et place sur laquelle a eu lieu une semaine auparavant
le fameux "Earth Day", la ville était éclairée de bougies...
Au revers de cette fontaine, un texte est gravé en gaélique.
"Goddess Blends", un de mes magasins fétiches de Kingston. La femme qui le tient est entre autres herboriste (son rayon de plantes médicinales est beau à voir !). C'est sous son impulsion que s'est crée le "Pagan Pride Day" qui a lieu à l'équinoxe d'Automne. J'espère bien pouvoir être présente !
Une autre de mes boutiques préférées : un magasin biologique
qui ne vend pas que du biologique... J'ai trouvé ça étonnant...





J'ai trouvé des petites rues !
Un des monuments de la ville. Kingston fut crée en 1846 sous l'impulsion du premier premier ministre du Canada, Sir John A. Macdonald. Les plus vieux édifices religieux reprennent des styles néo médiévaux...



C'était amusant de voir ce pauvre canard s'enfoncer dans la glace
à chacun de ses pas ^_^". Vexé, il s'est rapidement envolé...

Une prison est visible en arrière plan : l'une des principales activités économiques de Kingston repose sur les centres pénitenciers... Celle-ci abrite les plus gros criminels de la région...