dimanche 4 décembre 2011

2 mois...

... Sans rien n'écrire sur ce qui se passait sur notre terre canadienne... Pas l'envie... Ce blog qui se voulait carnet de voyage est difficile à mettre en forme quand on reste à un même endroit et raconter ma vie n'a jamais été mon truc, surtout en public. C'est donc en pseudo anecdote que je vais résumer tout ça, histoire de donner un autre de mes aperçus de Toronto (puisque je me suis établie ici) et autres histoires...

Je suis déjà très heureuse d'annoncer que Mr Le Nain a enfin trouvé un travail dans sa branche après plusieurs mois de galère. Galères qui sont en fait, et c'est un constat, le résultat d'avoir suivi de mauvais conseils. Chacun est différent et il est malheureusement difficile de se baser sur les conseils ou expériences des autres pour avancer... On en a fait les frais, spécialement Mr Le Nain....

Oppportunité extraordinaire pour lui, professionnellement parlant et après avoir fait un beau pas en arrière, le revoilà relancé ! Monster.fr avec un CV génialement conçu aidé par des experts, ça aide ! (Et pas l'Acfomi, grosse erreur ! Adorables et sans doute la volonté de bien faire mais incompétents concernant son domaine : l'I.T. ou technologies de l'information... J'ai jamais su expliquer son boulot, c'est pour dire...)

[suite plus tard...]

L'arnaque scientifique du téléthon...

86.000.000 euros... pour le téléthon .... De l'argent gaspillée.

Les tests sur les animaux sont aujourd'hui obsolètes quand il est question de santé humaine, dangereux car non fiables (31% de succès ! moins qu'un pile ou face !), et pas éthique du tout. Il existe des méthodes alternatives qu'il serait de bonne augure de développer. Nous avons les moyens de nous passer des tests sur les animaux (extrêmement cruels pour la plupart d'entre eux) mais il n'y a aucune volonté politique. On ne rend pas service à la recherche sur la santé humaine en faisant des tests sur les animaux, c'est un mensonge. S'il-vous-plaît enseignez-vous.

Il est vraiment grand temps de se réveiller.

"Cette année pour le Téléthon 2011 donnons à ceux qui n'exploitent pas des êtres sensibles.
Donnons à ceux qui pratiquent une science responsable avec des méthodes de recherche modernes, fiables et non cruelles. Cette année ayons encore plus de cœur, faisons un don aux chercheurs qui ne torturent pas les animaux.
Envoyez vos dons ici" (ou simplement renseignez-vous) :


POUR EN SAVOIR PLUS :

Plus, cet entretien avec le Dr Greek que j'ai eu la chance de voir en conférence à l'Université de Toronto il y a plusieurs semaines. Je ne retrouve pas la source originelle donc je vous transmets ce lien faute de mieux. 

dimanche 6 novembre 2011

Un article d'Armand Farrachi qui m'a particulièrement touché.

A défaut d'avoir la motivation de tenir ce blog de voyage...

Pitié pour la condition animale
Par Armand Farrachi

Le Monde Diplomatique


SILENCE, ON SOUFFRE !

« La tragédie du jour suivant, écrivait Edward Gibbon (1) à propos des spectacles romains, consista dans un massacre de cent lions, d’autant de lionnes, de deux cents léopards et de trois cents ours. » Le temps de ces spectacles odieux est révolu (même si divers combats de coqs ou de taureaux font penser qu’on pourrait encore remplir un cirque avec des amateurs de sang). Mais la vérité, si l’on consent à la regarder en face, est que notre société fait preuve d’une plus grande et plus secrète cruauté. Aucune civilisation n’a jamais infligé d’aussi dures souffrances aux animaux que la nôtre, au nom de la production rationnelle « au coût le plus bas ». Pour sept cents fauves massacrés un jour de fête dans l’Empire romain, ce sont des millions d’animaux que nos sociétés condamnent à un long martyre.

Ecrivain et essayiste, auteur, entre autres, de : Les Ennemis de la terre, Exils, Paris, 1999 ; Les poules préfèrent les cages, Albin Michel, Paris, 2000.

N’ayons pas peur des mots : la France est couverte de camps de concentration et de salles de torture. Des convois de l’horreur la sillonnent à tout instant et en tous sens. Pour cause d’élevage intensif, les fermes, devenues des « exploitations », se sont reconverties en centres de détention à régime sévère, et les « fillettes » de Louis XI passeraient pour de véritables hangars face aux dispositifs où l’on enferme des créatures que la nature avait conçues pour la lumière, pour le mouvement et pour l’espace.
En France, 50 millions de poules pondeuses -à qui l’on a souvent tranché le bec au fer rouge- sont incarcérées à vie dans des cages minuscules où elles ne peuvent ni dormir ni étendre les ailes, mais seulement absorber une nourriture éventuellement issue de fosses septiques et de boues d’épuration... Les truies sont sanglées jour et nuit dans des stalles qui leur interdisent toute espèce de mouvement, et ce pendant deux ans et demi... Des veaux de 145 kg sont enchaînés dans l’obscurité en cases de 0,81 m... Des poulets, dits « de chair », ont les flancs si hypertrophiés que leurs os ne les portent plus et qu’il leur est impossible de se déplacer. Au moyen d’un tube de 40 centimètres enfoncé dans l’oesophage, des appareils pneumatiques font avaler chaque jour 3 kilos de maïs brûlant (l’équivalent de 15 kilos pour un humain) à des canards et à des oies immobilisés dans des « cercueils » grillagés, puisque, de toute façon, ils ne peuvent plus se tenir debout. Pour finir cette existence qui a surtout le mérite d’être brève, beaucoup seront transportés dans des conditions effroyables, entassés sans nourriture, sans soins, sans eau, au cours de voyages proprement étouffants, interminables et souvent fatals. Qui a vu cela ne l’oublie plus jamais.

En Chine, où il est courant d’ébouillanter et d’écorcher vifs les animaux, des ours sauvages sont enfermés jusqu’à ce que mort s’ensuive dans des cages où ils ne peuvent pas même s’asseoir et où ils perdent jusqu’à l’usage de leurs membres. Une sonde est en permanence enfoncée dans leur foie pour y prélever la bile, utilisée en médecine traditionnelle. En Occident, la « communauté scientifique » fignole des animaux d’un genre nouveau : sans poils ni plumes ni graisse, aveugles et dotés de quatre cuisses, manifestement conçus pour le bonheur au grand air ! Il serait long, et pénible, de multiplier les exemples.

Pour ces millions, pour ces milliards d’animaux, le simple fait de vivre, depuis la naissance jusqu’à la mort, est un supplice de chaque seconde, et ces régimes épouvantables leur sont infligés pour des raisons si mesquines qu’on a peine à croire que des êtres humains puissent s’en prévaloir sans honte : une chair plus blanche, quelques centimes gagnés sur un oeuf, un peu de muscle en plus autour de l’os. « Cruelles friandises », disait Plutarque (2).

Quant aux animaux sauvages, pour n’en dire qu’un mot, on se doute qu’ils ne sont guère épargnés par le piège, le fusil, le poison, le trafic, la pollution ou la destruction de leur habitat. 8 500 espèces de vertébrés sont menacées d’extinction à court terme. L’homme est seul responsable de cette extermination qui ne peut être comparée qu’aux extinctions massives du mésozoïque. Au Cameroun, les grands singes sont actuellement victimes de ce qui mérite pleinement d’être appelé une destruction systématique, comparable à une sorte de génocide. Et, dans le domaine de la protection des animaux sauvages, ce n’est certes pas la France qui pourra donner des leçons, elle qui montre tant de zèle à légaliser le braconnage.

On a vu récemment de monstrueuses hécatombes (3), de terribles holocaustes (4) où les animaux étaient non pas « euthanasiés », comme on le dit pudiquement, mais massacrés et brûlés par milliers, par millions en Grande-Bretagne, victimes d’une maladie le plus souvent sans réelle gravité (la fièvre aphteuse), mais coupables de gêner le commerce et de déprécier la marchandise. Il faut d’ailleurs savoir que les abattages continuent après l’épizootie et que 450 000 vaches saines sont actuellement sacrifiées en France à « l’assainissement du marché ». Ce traitement, déjà révoltant quand il s’agit de lait ou de choux-fleurs, est-il admissible sur des êtres sensibles, affectueux et craintifs, et qui ne demandent qu’à vivre ? Rares ont été les professionnels qui se sont plaints d’autre chose que du montant ou de la rapidité de versement des primes au moyen desquelles on s’acharne à maintenir coûte que coûte une agriculture de cauchemar : un système d’indemnités après sinistre, une prime à la torture et à la pollution ? Qui n’a pensé aux pires horreurs médiévales en voyant ces crémations en masse, ces charniers remplis à la pelleteuse ? A quelle horreur veut-on nous préparer en appelant « sensiblerie » ou « zoophilie » toute compassion à l’égard de la condition animale ?

Ces condamnés sans langage

Les sentiments et les affaires n’ont jamais fait bon ménage, mais il semble quand même qu’on ait franchi les limites du supportable. Un producteur fait-il encore la différence entre une créature qui souffre et un objet manufacturé, quand il appelle un veau « le produit de la vache » ? Et alors qu’on entend de plus en plus souvent parler d’« organes vitaux » pour les voitures et de « pièces détachées » pour les corps ?

Il est vrai que partout des hommes, des femmes, des enfants sont victimes de l’injustice, de l’arbitraire, de la misère ou de mauvais traitements, que l’humiliation du prochain est un principe universel, que trop d’innocents croupissent en prison. Mais les souffrances s’additionnent sans s’exclure. « Dans le combat pour la vie, écrit Raoul Vanegeim, tout est prioritaire. » Peut-on être heureux quand on sait que d’autres êtres vivants, quels qu’ils soient, gémissent ?

Ceux que la souffrance animale laisse indifférents, fait sourire ou hausser les épaules au nom des « priorités » devraient se demander si leur réaction ne ressemble pas à celle des adeptes de l’inégalité, partisans de l’esclavage jusqu’au début du XIXe siècle, ou des adversaires du vote des femmes voilà à peine plus de cinquante ans. Au Cambodge, au Rwanda, dans les Balkans et ailleurs, n’a-t-on pas fait valoir également une « priorité » entre les plus proches voisins de nationalité, de religion, de « race » ou de sexe pour renvoyer les victimes à l’étrangeté, et si possible à l’animalité, afin de les éliminer plus facilement ?

Notre compassion est-elle si limitée qu’il faille établir des hiérarchies subjectives entre ceux qui méritent d’être sauvés en premier lieu, puis en second, puis plus du tout ? Faudra-t-il attendre qu’il n’y ait plus un seul Européen dans le malheur avant de se soucier des Africains, ou que tous les humains soient comblés pour s’occuper des animaux ? A quel odieux « choix de Sophie » serions-nous alors sans cesse confrontés ?

Claude Lévi-Strauss a écrit : « L’homme occidental ne peut-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il retirait à l’autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes, à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d’un humanisme corrompu aussitôt que né pour avoir emprunté à l’amour-propre son principe et sa notion ? (...) L’unique espoir pour chacun d’entre nous de n’être pas traité en bête par ses semblables est que tous ses semblables, lui le premier, s’éprouvent immédiatement comme des êtres souffrants. »

Au risque de choquer, demandons-le franchement : pourquoi les hommes auraient-ils le droit de se conduire avec les non-humains comme des barbares avec des innocents, et faudra-t-il toujours être l’inquisiteur, le démon, l’esclavagiste ou l’oppresseur d’un autre ? Quelle vie est a priori méprisable ? Tant que certains se croiront autorisés à maltraiter un être sensible parce qu’il porte des cornes ou des plumes, nul ne sera à l’abri.

La cause des animaux a beaucoup avancé, dans les faits comme dans les mentalités. Rien qu’en France, des dizaines d’associations la défendent, et jamais elle n’a rassemblé dans le monde autant de militants. Quatre-vingt-dix pour cent des Français se déclarent prêts à payer 15 centimes de plus un oeuf de poule libre. Même la législation évolue. Mais peu, et lentement. Et les phénomènes d’extinction massive et d’élevage intensif rattrapent vite les quelques avancées, non pour des motifs sentimentaux ou philosophiques (car l’opinion s’indigne sincèrement des brutalités envers les animaux), mais, encore une fois, pour cette même raison économique, qui s’oppose obstinément à la sensibilité individuelle.

Aux innombrables condamnés sans langage qui espèrent de nous des gestes qui ne viendront pas, nous n’avons à offrir que de bien piètres signes. On ne s’attend pas à ce que les Français deviennent tous végétariens ni, comme certains le demandent, que les droits humains soient étendus au singe. Mais quelle honte y aurait-il à faire un pas dans le sens de la compassion, à créer par exemple un secrétariat d’Etat à la condition animale comme il y en a un à l’économie solidaire ? La Belgique n’a pas craint de le faire. La Pologne a renoncé au gavage ; la Grande-Bretagne envisage d’interdire la chasse à courre. Malgré sa politique agricole, l’Europe s’est déjà timidement mais réellement penchée sur la question de l’élevage, de la chasse, de l’expérimentation et du bien-être. Tôt ou tard, on s’indignera massivement que des hommes aient pu torturer des animaux, même pour des raisons économiques, comme on s’indigne aujourd’hui des massacres romains, des bûchers, du chevalet et de la roue. N’est-il pas préférable que le plus tôt soit le mieux ?

(1) Edward Gibbon (1737-1794), historien anglais, auteur en particulier d’un livre très célèbre : Histoire du déclin et de la chute de l’Empire romain, en 1776.
(2) Plutarque (49-125), biographe et moraliste grec, auteur en particulier des Vies parallèles.
(3) Du grec hékatombé qui veut dire : « sacrifice de cent (hékaton) boeufs (bous) ».
(4) Du grec holocaustum, « brûlé tout entier ».


http://www.monde-diplomatique.fr/2001/08/FARRACHI/15543 - AOÛT 2001

vendredi 14 octobre 2011

Le gouvernement français rend le végétarisme illégal dans la restauration collective

C'est officiel. Depuis le 2 octobre, un décret et un arrêté prévus pour défendre le modèle agricole français et l'industrie agroalimentaire, empêche dorénavant toute possibilité à un végétarien d'avoir un repas équilibré et alternatif au modèle alimentaire basé sur l’hyper consommation de produits d’origine animale. Dans notre contexte actuel, ce choix est tout simplement irresponsable...


"Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait annoncé la mise en place d'un programme national pour l'alimentation avec pour objectif prioritaire de défendre le secteur agricole. Ce programme visait à freiner l'impact de certains discours, comme celui de l'ex-Beatle Paul McCartney qui a appelé, en marge du sommet de Copenhague, à une journée hebdomadaire sans viande pour lutter contre le réchauffement climatique.
Voilà c'est fait, le gouvernement vient de réglementer la restauration scolaire, impose un modèle alimentaire basé sur une forte consommation de produits animaux et y interdit le végétarisme."

Cette loi liberticide bafoue la liberté de conviction, l'un des droits fondamentaux des droits humains. Elle constitue également une intox nutritionnelle (pas de mention des protéines ou du calcium végétales, bien meilleur pour la santé) à l'heure où les idées reçues sur le végétarisme et le végétalisme commencent enfin à se fragiliser, c'est pour finir, un pas de plus vers une direction irresponsable et égoïste préjudiciable pour les animaux, la planète et les humains.

Plus d'infos ici :

http://www.l214.com/restauration-collective-scolaire
http://www.icdv.info/index.php?post/2011/10/05/Communique-%3A-Manger-les-animaux-devient-une-obligation-legale-!
http://www.euroveg.eu/lang/en/news/press/20101014.php : (English Link)
http://www.jacques-boutault.fr/article/1401
http://www.l214.com/fichiers/pdf/CP_cantines.pdf

En tout cas, pour moi cette loi signifie aussi autre chose... La volonté de protéger envers et contre tout raisonnement, l'industrie agroalimentaire fragilisé depuis déjà un moment. Cette loi est le résultat de peurs. C'est une réaction d'auto-défense d'un secteur qui s'inquiète de certaines évolutions et qui sait très bien que son heure est à la remise en question. Mais il fera tout pour garder la tête hors de l'eau, quitte à créer des lois liberticides. Comme cela s'est déjà passé avec le foi gras ou avec la Corrida. Cette dernière inscrite depuis peu sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco (grâce à des gens très bien placés, vive les lobbys), histoire de protéger coûte que coûte une pratique cruelle qui n'a rien de culturelle, de plus en plus désapprouvée et rejetée...

jeudi 29 septembre 2011

Muskoka - Iles de Gorgian Bay

"Animal rights, at its heart, is the least extreme philosophy I can imagine. It is about nonviolence. It is about compassion. It is about not harming and not causing suffering and not killing when we don't have to. That's it. It is really, truly that simple." - Stephanie Ernst

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Petit flash back, encore. Ca s'est passé dans les derniers jours de juillet et je n'ai jamais pris le temps de vous en donner un petit aperçu en vrac, même si mes photos sont carrément moins jolies que ce que peut montrer google -_-" (tapez "Gorgian Bay" sur Google images et vous verrez...). Ce coin est beau, vraiment. Cadeau du sanctuaire Aspen Valley à ses volontaires :).

En attendant de pouvoir enfin voir les montagnes...







dimanche 18 septembre 2011

Walk for Farm Animals : Compassion for all

     Ceci fait partie des évènements de grand ampleur en Amérique du Nord concernant la cause animale. L'une des plus grande fermes sanctuaires, Farm Sanctuary, située dans l'Etat de New York, d'ailleurs non loin de Toronto, est l'initiatrice de ces Marches pour les Animaux de Ferme, dans plusieurs villes du Canada et des Etats-Unis du 10 septembre au 6 novembre. Celle de Toronto aura lieu samedi 24 septembre à partir de 10h. C'est une belle occasion de montrer au plus grand nombre notre capacité à élargir notre compassion aux animaux non-humains qui subissent la cruauté des hommes dans les fermes à travers le monde. Mes mots sont trop faibles pour décrire l'horreur quotidienne que l'on fait subir à plusieurs dizaines de milliards d'animaux non-humains chaque année, et ce n'est malheureusement pas le lieu pour approfondir mon idée de ce côté-là quoique en attendant l'occasion de le faire, tout a déjà été dit ;-). Pour ceux qui souhaitent juste comprendre et avoir quelques données en main histoire de se rafraîchir la mémoire c'est par ici (viande.info) ou ici (Earthlings "Terriens") ou encore  (400 raisons) ou bien (un docu de ce cher Gary Yourofsky), ah oui et ici aussi, (une bibliothèque virtuelle pour ceux qui veulent prendre le temps de lire) des exemples de liens parmi tant d'autres !!

Dans tous les cas, j'espère pouvoir y être présente :


Il ne me reste plus qu'à organiser mon temps puisque je travaillerai également ce jour là.

Je finirai par ce début de pensée. Le véganisme est le plus important mouvement de justice sociale où chacun peut prendre parti. C'est celui qui est le plus accessible et le plus porteur en terme de conséquences positives. C'est celui qui est le plus visiblement efficace, les résultats sont tangibles puisqu'il agit à la source : l'individu et son choix de consommation. L'effet papillon. C'est une prodigieuse réponse à de nombreux problèmes mondiaux. Le véganisme refuse l'exploitation animale mais également et par logique, refuse l'exploitation des hommes et de la planète. Encore une fois, tout est lié. Si nous changeons notre rapport à l'animal non-humain, c'est-à-dire l'être le plus démuni, le "sans-voix", nous changerons également notre rapport avec la planète, ses ressources et entre les membres de notre espèce. Il n'y a pas de hiérarchies. Il n'y a pas de "les humains d'abord". Cela fonctionne ensemble ou pas du tout. Nous pouvons évoluer et sortir de cette impasse dans laquelle nous nous sommes mis si vite, en si peu de temps. Nous en avons les moyens, il suffit de se les donner en commençant par réduire sa consommation et de l'orienter...

A compassionate world begins with you !

Lors d'une "expo" organisée durant la Veggie Pride,
Toronto, juin 2011.


vendredi 16 septembre 2011

Beautiful Vegan



"When I change, the world change" annonce ce site dès son ouverture.

"A human being is a part of the whole called the "universe," a part limited in time and space. He experiences himself, his thoughts and feelings, as something separated from the rest, a kind of optical delusion of...consciousness. This delusion is a kind of prison for us, restricting us to our personal desires and to affection for a few persons nearest to us. Our task must be to free ourselves from this prison by widening our circle of compassion to embrace all living creatures and the whole of nature in all its beauty. Nobody is able to achieve this completely, but the striving for such achievement is in itself part of the liberation and foundation for inner security."
Albert Einstein

Voici le site que je découvre. Des "torontois" (oups ;-), dont Lyn, esprit libre, qui est un peu la chef de bord du site, ont voulu créer un espace web qui annonce un grand coup d'optimisme.

Ce site réexplique "pourquoi Végane ?" pour ceux qui ne savent pas encore pourquoi des gens, de plus en plus nombreux font ce choix de vie (qui est tout sauf une lubie), véritable alternative à cette société qui nous a fait naître, véritable bouffée d'oxygène dans un monde qui s'écroule et qui a oublié ce que les mots "respect", "solidarité" et "connection" voulaient dire...

De cette envie de partager, est née un livre "Conscious Evolution ; Vegan Recipes, Life and Consciouness" autrement dit "Evolution Consciente ; Recettes véganes, vie et prise de conscience".

Chouette découverte que je vous invite à découvrir et à partager...

**Conscious Evolution**

Pour un monde plus viable pour tous... Humains, animaux, planète...

http://www.beautiful-vegan.com/

Expo au mois de juin, T.A.N Coffee, Baldwin Street, Toronto.
T-shirts vendus au cours de la Compassion Week

Il en est venue, un point de ma vie, où il m'était nécessaire (par auto-défense et affirmation de mon choix que je savais juste mais incompris par la majorité de mon entourage jusqu'à il y a encore peu...) de revendiquer ce choix de vie. De faire comprendre aussi par des mots simples pourquoi cette voie ?

Tout simplement parce que je me statue contre l'exploitation des animaux non-humains qui est à ce jour, massivement ignoré et ridiculisé, ce qui n'est heureusement pas le cas des humains (où il reste du boulot à faire question droits des humains) mais il nous faut aujourd'hui élargir notre horizon de compassion et de justice. C'est une question majeure pour l'avenir de notre civilisation et notre évolution en tant qu'espèce humaine. Cette exploitation se traduit globalement par une souffrance et une torture de masse. Ceci est injustifiable peu importe la raison... Mais je ne rentrerai pas dans les détails maintenant. Ce choix est aussi fait pour l'environnement et la santé. En d'autres mots, si je reprends ceux de Gary L. Francione, le véganisme est bien plus qu'un choix alimentaire, de vie ou de consommation : c'est un engagement personnel pour la non-violence et l'abolition de l'exploitation .

C'est un acte concret d'espoir et d'optimisme...


mercredi 14 septembre 2011

Tout ça au moins...

Montréal
Retour sur Toronto, après 3 semaines passées à Montréal.

Un job en main.

Me voilà cuisinière végane et multi-tâche dans le café-restau Hibiscus du quartier Kensington Market.

Je n'y croyais plus et j'en suis ravie (comme quoi le porte à porte arrive à payer.)

J'ai dépassé mes trois semaines d'essai. Aujourd'hui ça fait pile poil 30 jours. Ici pas de contrat, remerciée et payée cash chaque journée de travail. Le système est différent. Je dis pas que c'est partout comme ça. Je dis que le contrat n'est pas obligatoire et que le système est plus souple. Différent.

Grandalf est quant à lui toujours à Montréal, toujours dans l'espérance et les essais successifs.

Cardinal au Mont Royal. C'est ma meilleure photo... =(
Se faire une place dans un pays étranger est loin d'être facile. Ne partez pas avec trop d'exigences, et de projets. Allez à l'essentiel et faites les choses une par une, quitte à commencer de très bas, à nouveau. D'autres s'en sortent mieux, j'avoue. Je suppose que cela dépend des priorités de chacun, des opportunités aussi...

Nous voilà donc séparés pour un temps indéterminé. Moi en attendant, j'ai trouvé mon chez-moi. Cinq colocataires, 3 sont végétariens et véganes (si je respecte cette orthographe française dont j'ai du mal à m'habituer). C'était ce que je voulais, le quotidien sera plus facile.

Si vous voulez trouver un chez-vous : colocation si vous ne voulez pas vous ruiner : Toronto, c'est cher. Puis allez sur Craiglist.Toronto et Kijiji. Voilà, la façon la plus simple du monde et ça marche. Bon moi personnellement, je suis passée également par le site de la Toronto Vegetarian Association, j'ai écrit mon annonce, je leur ai envoyé, le lendemain, Kevin me contactait ^_^" ... La vie est simple parfois ;-)

Les statues de ce genre font vraiment partie du paysage urbain, que ce soit à Montréal ou à Toronto.
Je sais qu'elles sont présentes aussi à Vancouver. Parfois elles sont vraiment surprenantes...
Plus d'un mois sans donner de nouvelles... J'étais en mode pause. Pardon à ceux que j'ai fait attendre.

Bientôt 6 mois de présence canadienne. Que dire... Ne baissez pas les bras et empêchez les désillusions de détruire vos rêves.

En 6 mois, j'ai parcouru en vrac (Généralement avec Grandalf), Toronto, Kingston, Montréal, un petit bout du Muskoka en Ontario... J'ai milité pour la cause animale et écologique, promut le végétarisme/véganisme au sein de l'ancestrale et reconnue Toronto Vegetarian Association, rencontré du monde, en majorité des végétariens je l'avoue, redécouvert la cuisine végane, pris des tonnes de photos dont vous n'en voyez pas un dixième parce que la miss elle est trop flemmarde pour créer un album photo, rencontré moultes de ratons laveurs et d'écureuils, vu des paysages magnifiques, j'ai évolué, je me suis inspirée et révolté, j'ai espéré et j'ai été déçue, j'ai vécu...

Basilique de Montréal
Pas assez à mes yeux, j'ai eu l'impression de perdre beaucoup de temps. Il me reste tant de choses à faire ici : les rocheuses, Vancouver, voir des élans (!!), le nord du Québec, Ottawa, rencontrer les autochtones, vivre une célébration amérindienne, une petite virée à Boston et à New-York et pourquoi pas dans les quartiers fantômes de Détroit... Et j'en passe...

(cherchez pas, les photos n'ont aucun rapport avec le texte. Si un : Le Canada. Je prends ce qui me vient, en vrac, de mon séjour ici...)

Le lac qui sert de piste à patins à glace en hiver mais
dont je ne me rappelle plus le nom...

Entrée de Chinatown, Montréal

Retour... Façon écologique.

"La correction de l'erreur est humaine. Le problème environnemental n'est pas seulement une histoire de réchauffement climatique. C'est un problème à tiroirs, et ces tiroirs contiennent en vrac, les questions de la maîtrise de l'énergie, de l'érosion de la biodiversité, de la sécurité alimentaire mondiale, du devenir social et économique de notre civilisation et plus généralement, de la survie de l'espèce humaine. Ces questions, on peut se les poser de deux façons. Soit on se demande : comment en est-on arrivé là ? Soit on se demande : comment fait-on pour en sortir ? Il est évidemment beaucoup plus facile de répondre à la première de ces deux questions. Mais c'est aussi beaucoup moins constructif. Alors comment fait-on pour en sortir ? Parce que si nous avons réussi à entrer dans l'impasse, nous avons toutes les raisons de penser que nous réussirons à en sortir. les solutions existent. D'accord, elles ne sont pas faciles à mettre en oeuvre. Oui, elles supposent de revoir totalement notre modèle économique, nos habitudes de consommation, notre système de valeurs, notre lien avec la nature. Cela ne veut pas dire, vivre moins bien. Cela veut sans doute dire : vivre autrement. Cela ne veut pas dire cesser d'évoluer : cela veut sans doute dire évoluer autrement. 
Evoluer en tenant compte de nos erreurs. 
Evoluer en les corrigeant. 
Evoluer en évitant d'en commettre d'autres. 

Evoluer ensemble.

Evoluer encore.

Evoluer toujours.

Evoluer vraiment."

Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme. Evolution : chapitre 2.

vendredi 29 juillet 2011

Nouvelle page à écrire...

Acte 3

Rendez-vous à Montréal pour un temps indéterminé. J'ai rejoins Alan qui apprécie pas mal sa vie québécoise entouré de jolis gens, que j'apprécie également, ça tombe bien.

Acte 3.

Mais ne vous demandez pas pourquoi cet acte est le n°3 et non le 4 ou le 2. C'est ainsi. Question de ressenti.

Montréal est une ville très charmante, l'une des premières villes canadiennes et officiellement crée en 1642. Elle a dans un sens moins de charme que Québec City qui est superbe architecturalement parlant, mais Montréal est différente dans sa beauté.

Ville à cheval entre deux langues et deux mondes. Ville résolument bilingue et vivante. Ville enracinée dans sa culture québécoise mais qui reste ouverte vers l'extérieur. Montréal est unique et à vivre. Le vieux Montréal est enchantant avec ses murs de pierres granit qui nous racontent un à un leurs histoires... Montréal raconte à qui veut bien prendre le temps d'écouter.

L'été laisse place aux multiples festivals et zones piétonnes mais également aux artistes/artisans nomades présents à certains endroits de la ville. Et il y a de jolies découvertes.

Fête de la Saint-Jean à Québec City en version flash back



La fête de la Saint-Jean c’est euphorisant, mouillant (vive la pluie) et alcoolisé !

C’est un jour, où tout à coup, toute une province se pare de bleu, de blanc et de lys exprimant leur fête nationale à leur manière. Le 1er juillet pour les canadiens anglophones, fête de la reine, Canada Day se transforme au Québec en la fête de la Saint-Jean Baptiste, le week-end du 24 juin… Mais ceci est un secret de polichinelle ;-).

Voyez en images :











Fred Pellerin à l'écran

Bon le ridicule ne tue pas, on ne plaisante pas avec la fête nationale québécoise. 

Les queues de castors, incontournables pâtisseries made in Québec...

Un monde sépare les québécois du reste du Canada, les francophones des anglophones, d’une culture à une autre, d’une histoire à une autre. Et pourtant : c’est d’abord la même Histoire, le même héritage, le même commencement : colonisations, émigrations vers une nouvelle terre. D’abord des français à partir du XVIIème siècle, puis des anglais un peu plus tard, des irlandais au XIX ème siècle , puis plus tard des italiens début du XXème etc… (condensé hyper lacunaire je l’avoue mais vous pouvez compléter tout seul ! ;-)

Le Québec : c‘est ici que tout a commencé et que les premières légendes de colons se sont crées…
C’était d’ailleurs le thème de cette Saint-Jean : les légendes. Et elles sont nombreuses et semblent encore bien vivantes. Fred Pellerin est l’un des plus fameux représentant actuel semble t-il. Tout comme en Bretagne, peut-être tout pareil mais en fait si différent. Et quand vous écoutez leurs musiques traditionnelles, parfois vous vous étonnez d’entendre une Ridée ou autre musique typiquement bretonne. (Fait étonnant quelque part en rapport au nombre moins important de celtes immigrants par rapport au reste.) Ce pays est teinté de couleurs celtes parfois sans trop se l’avouer : ils les dansent et les vivent différemment. Nous sommes au Québec, province à la culture bien vivante, à son français si fièrement parlé et entretenu, si riche aussi, à l’Histoire intéressante mais si peu contée dans les écoles et qui a le sens du spectacle et de la fête.

Evidemment, en demi-teinte tout ceci ne s’est pas fait sans heurt avec les nombreux et inévitables affrontements avec les natifs…

Mais les histoires/l’Histoire ne se construit pas sans heurts et sans tragédies, puisque ce sont les humains qui les écrivent/la font…

mercredi 27 juillet 2011

Aspen Valley Wildlife Sanctuary : bilan et pensées


"Une affirmation se propage : l'être humain est un membre de la communauté du vivant et il est de sa responsabilité de la respecter et de la faire respecter.
Jean-Claude Hubert, biocentriste. Les temps biologiques (extrait)

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Imaginez un sanctuaire au milieu d’une forêt canadienne faite de granit, de pins et de feuillus (érables, cédars…), en plein Muskoka, accessible par un chemin de traverse caillouteux. Imaginez un lieu de tranquilité et de paix pour les animaux, à 40 min de la biosphère de Gorgian Bay avec son parc provincial et ses 30 000 iles et à 1h30 du parc Algonquin, célèbre pour ses couleurs d’automne.
J’ai eu la chance d’être là pendant un mois…




Rare sont pourtant les évènements d’une  vie qui se rapprochent d’un moment de bonheur partagé et indescriptible. Trop précieux pour se laisser éparpiller, il se fait jalousement discret…

A vrai dire, en 6 ans de volontariat, c’est la première fois que je suis aussi partagée entre mes mauvaises et bonnes expériences. La cohésion avec l'équipe de volontaires de façon générale ne s'est jamais vraiment faite. Manque de convergences ou différences parfois abyssales d'etat d'esprit et d'univers.


Artisan Market, Port Carling.
En revanche au niveau de l'AVWS team, je remercie Julia, Manager d’Aspen Valley qui se donne à fond pour la bonne marche de ce lieu et pour l’accueil des volontaires. Grâce à elle, j’ai pu acquérir cette expérience précieuse de pouvoir être au Artisan Market de Port Carling. En langue anglaise, j’ai aidé Marilyn Cole, Administratrice, à vendre les produits artisanaux d’Aspen Valley et faire la promotion des activités et des objectifs du sanctuaire.


Paul, l'un de nos hôtes permanents, est un raccoon un peu boule, résultat de cohabitation avec des humains et d'un échec de réhabilitation. Il m'a aidé à expliquer et faire comprendre au public pourquoi les animaux sauvages doivent rester sauvages. Après 2 heures, notre pauvre Paul, un peu stressé par cette situation nouvelle a été remis dans son autre cage provisoire, au calme...

Je remercie également Brenda et Janelene Kingshott qui font un travail quotidien formidable auprès des animaux. Merci à Brenda et Julia de m’avoir permis de finir mon volontariat en beauté en accueillant les visiteurs au sein du sanctuaire en tentant d’expliquer, avec l’aide de Paul, notre raccoon ambassadeur, pourquoi les animaux sauvages ne font pas de bons animaux domestiques et doivent rester sauvages.

Paul, 8 ans, très attachant, ayant préféré le confort gloutonesque auprès des humains plutôt que la liberté certes difficile, de la vie sauvage, à l'instar de son frère et de sa soeur qui ont eu une réhabilitation réussie.
Grâce à Luna, à Amarook, à Mkom, aux Artics Sisters, à Mama Bear et à mes autres rencontres avec ses congénères , mon soutien pour les loups et les ours s’est renforcé et est devenue indéfectible. Ces animaux sont injustement incompris par des hommes aveuglés par leurs croyances, leurs ignorances ou leurs indifférences, leurs lâchetés ou leurs intérêts à courts termes.

La belle Luna, qui m'a fait l'honneur de contacts et de joies à chaque  fois que je venais la voir...
Malgré qu'elle est louve et donc imprévisible...
Toujours Luna, à défaut d'avoir pu prendre des photos correctes
des autres loups trop craintifs et préférant l'observation des hommes en restant loin des regards...
Black bears en cours de réhabilitation, à l'abri des regards.  Le relâchage était pour très bientôt au moment de la photo ce  qui signifie pour eux, une sorte de courte période d’acclimatisation avec la présence d'un ou deux humains afin de faciliter certaines démarches dont l'administration d'un tranquilisant et le transport.
Rencontres animales magiques avec des ours et des biches sauvages. Dommage je n’ai pas pu prendre de photos des ours exceptés ceux en cours de réhabilitation et je n’ai croisé la route d’aucun cerf ou élan (moose)… Je n’ai pas non plus eu cette chance avec les loups sauvages qui sont parti se réfugier, il y a bien longtemps (un lointain tout relatif et mystérieux), davantage vers le nord, dans les terres moins occupées par les hommes.
Ils sont encore entre 52000 et 60000 dans le Canada (chiffre de 2010), comparé aux ridicules 168 en France (chiffre de 2010) qui inquiètent pourtant la FDSA voulant casser du loup, aveuglée par sa mentalité anthropocentriste et ses intérêts économiques qui vont de pair.

Lucky, l'un des animaux permanents du sanctuaire.
Son histoire comme celles des autres est sur le site de l'AVWS. Personne très imprégnée de l'humain, je n'ai pas eu beaucoup de peine à l'approcher ;-)
Rencontre sauvage...
Idem pour l’ours, où malgré la forte motivation d’associations de sauvegarde de l’ours dans les pyrénées, la situation est devenue pire car la souche pyrénéenne est tout bonnement anéantie… Le dernier  survivant étant d’origine hongroise. Certains ne veulent plus d’ours dans les Pyrénées et s’appliquent à le faire savoir. Ils veulent juste des touristes, des éleveurs et leurs animaux, beaucoup de « gibier » pour les chasseurs… Triste situation où l’équilibre écologique n’existe plus…
Il existe un certain niveau de protection de cet animal, bien plus fort et efficace au Canada (malgré les nombreuses victimes de la chasse). Aspen Valley est d’ailleurs le plus grand centre de réhabilitation du de l’ours brun où chaque année, entre 10 et 50 ours sont relâchés à l’âge de deux ans, âge de l’autonomie.

« Black bear cubs become orphaned for many reasons. Aspen Valley raises between 10-50 bear cubs each year. All cubs are born in January or early February. They would stay with the mother until the age of 2. All the cubs rehabilitated at Aspen Valley are released at the age of 2 to start their life in the wild.”

Au Kindergarden...
Petit rappel à ce propos : Qu’est-ce que l’Aspen Valley Wildlife Sanctuary ?

Ce sanctuaire a été fondée par Audrey Tournay dans les années 70, un peu par hasard, et a pour objectif de réhabiliter la vie sauvage blessée ou orpheline à cause de l’intervention humaine. Elle est officiellement licenciée par le ministère des ressources naturelles et a donc des règles strictes à suivre mais ne touche pas pour autant une quelconque  aide financière de sa part, le sanctuaire vivant grâce aux dons, aux ventes de ses produits et au volontariat. L’autre objectif est d’éduquer le public pour une meilleure compréhension de la faune locale et accueille également des animaux dont leur présence ici est le résultat de mauvaises rencontres humaines (accidents, détentions illégales en tant qu’animaux domestiques, ou détention d’animaux exotiques en l’absence de protection juridique, passés douloureux…). Aspen Valley leur a offert une possibilité de vivre enfin en paix en répondant au mieux à leurs besoins psychologiques et physiologiques…  

Les gants : c'est pour les raccoons agressifs... Un des petits qui ne voulait pas boire la formula
et qui était malade si je me souviens bien. Ils étaient tellement nombreux à un moment ^^".
Les animaux pris en charge à Aspen Valley : gray, black and red squirels, raccoons, coyotes, black bears, deers, beavers, skunks, owls, others birds (but move of place quickly, Aspen Valley don’t have the license for keeping the birds).

Amount of food, Kindergarden.
The permanent animals : Subira the lioness, 4 wolfes, mama bear, Petunia the skunk, Paul the raccoon, Banshee the European lynx, Gandalf and Elly the owls, Lucky the deer.

Repos bien mérité. A noter que le sanctuaire réhabilite
plus d'une centaine de raccoons chaque année. 
L’ours brun donc… Intelligents et craintifs tout en sachant ce qu’ils veulent … Après tout dépend du caractère de chacun bien évidemment. Inoffensifs si le randonneur averti suit quelques règles de cohabitation et de respect de la vie animale : restant sur les espaces réservés aux randonneurs, il laissera toujours à l’ours  la possibilité de fuir son observateur et restera attentif à ne pas se trouver entre une mère et ses petits. Mettez-vous à sa place : elle ne sait pas qui vous êtes et représentez pour elle un potentiel danger pour ses petits. Mais cette situation, à mon humble avis, arrive extrêmement rarement.

Une de mes rencontres au fil de mon volontariat.
Intelligents je disais donc… Il faut savoir vivre avec ces boules de poils brunes, ce qui veut dire, savoir s’adapter et souvent être imaginatifs pour pouvoir cohabiter le plus pacifiquement possible avec eux.
Concrètement, nous devions, au sanctuaire, trouver un moyen d’empêcher un ours d’accéder à Raccoon City la nuit venue, de défoncer  la porte des cages et donc de libérer les ratons laveurs en cours de réhabilitation, tout ceci afin de récupérer la nourriture laissée par nos soins. Les ours ont un sens olfactif très développé.
Après la vaine mise en place de clôtures électriques, puis, de barbelés, nous avions enfin compris que l’ours grimpait aux arbres et que nos installations ne servaient pas à grand-chose… Nous avions pris la décision temporaire d’enlever la nourriture des raccoons chaque soir, tandis que l’on surprit l’ours une fois à s’y mettre pendant la journée… Intelligents vous disais-je.
Jock, l’un des membres du sanctuaire (à multiples compétences et d'une réelle gentillesse) installera (ou l’a probablement déjà fait au moment où je publie cette page) des panneaux fins en tôle autour des arbres pour l’empêcher de grimper. Je ne serai pas là pour voir les résultats qui j’espère seront positifs.

Je n’ai jamais dit que c’était facile de vivre avec d’autres animaux sauvages, dont les prédateurs, mais ça s’apprend. Cohabiter avec la faune sauvage dont tous ces animaux injustement incompris et considérés (comme ceux appelés « nuisibles », ou les prédateurs), demande oui, une certaine adaptation et flexibilité. Ceci est certainement plus difficile que de les tuer pour s’en débarrasser. Je pense que l’être humain doit surtout prendre ses responsabilités et mûrir. Cette responsabilité nous incombe de part notre supériorité d’une certaine manière puisque nous sommes l’espèce avec le plus fort impact sur notre planète (d'ailleurs de plus en plus de scientifiques n'hésitent plus à dire que nous sommes entrés dans l'ère de l'anthropocène et que nous avons entamé la 6ème extinction de masse. (source : National Geographic, March 2011)), et cette supériorité ne devrait plus servir à détruire et asservir mais à protéger… Et c’est juste une question vitale et de bon sens… Mais le bon sens ne va pas de pair avec les intérêts économiques actuels.

Au bout du compte, cette expérience a été enrichissante. En tant que volontaire, nous n’avions pas la possibilité de nous investir trop loin, l’accès à certains animaux en cours de réhabilitation nous étant interdit (bears and deers, sauf exceptions) et personnellement j’ai tout appris seule, au fur et à mesure, (peut-être un peu trop d’où mes frustrations : 4 semaines passent très vite et trouver sa place se fait progressivement…) en observant les autres, en posant des questions et en lisant les différents classeurs mis à ma disposition. Le travail ici consistait à 80% au nettoyage des cages et des enclos, à l’entretien du site mais également : planifier, nourrir, soigner, réparer, accueillir les visiteurs, promouvoir le sanctuaire… Cela m’a également permis d’apprendre et d’évoluer sur certains points, notamment concernant la problématique des animaux en captivité, de leur nutrition, et des zoos qui restent pour certains, à mes yeux respectables dans la mesure où les zookeepers réfléchissent constamment à l’amélioration des conditions en captivité des animaux et de l’enrichissement de leur environnement et où leurs objectifs principaux sont : le bien-être animal, l’éducation du public et la conservation des espèces en danger. Cela ne marche pas toujours, mais ces quelques zoos ont leurs succès dans ce domaine. Malheureusement ils ne sont pas majoritaires dans cette éthique et au fond je doute de la réelle efficacité de cette éducation, aussi louable soit cette mission… Etant sceptique sur la nature humaine et ses préoccupations quotidiennes…

Je préfère néanmoins l’approche des sanctuaires et je rêve toujours de cette transition vers une société moins anthropocentriste et moins spéciste…  Monde utopique mais en construction, dans cette guerre déclarée (réelle pour ceux qui en douteraient…) entre les opposants à la protection animale qui se noient dans leurs amalgames , leurs mensonges et leurs propagandes et les partisans d’une autre relation aux animaux non-humains, d’une autre société, plus mûre, plus évoluée, plus responsable.


(Un maximum de photos dès que possible, probablement en 2 ou 3 parties + photos de la fête de la St-Jean que je voulais mettre depuis fort longtemps, donc ce sera version flash back... Mauvaises connection et manque de temps obligent...)